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La zone de Siné sur le site

30 avril 2010 dans Non classé par bobsine

Siné sème sa zone sur le web ici, mercredi 5 mai.

Mourir ? Plutôt crever !

30 avril 2010 dans Non classé par bobsine

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N°82 - 31/03/2010

29 mars 2010 dans Les unes, Non classé par bobsine

Siné hebdo n°82

SINE HEBDO S’ARRÊTE !

Dernier numéro le mercredi 28 avril

“Les jeux sont faits, les dés sont jetés, rien ne va plus… On ferme !” Siné

Ainsi débute la Zone de Siné cette semaine.

Bien que le chiffre des ventes soit resté tout à fait honorable en ces temps de crise économique (37 000 ventes), Siné Hebdo perd chaque semaine de l’argent.
Tout aura été tenté : impression sur un papier moins cher, réduction des piges acceptée unanimement par tous les collaborateurs et appel aux dons lancé le 10 mars dernier.

Mais cela ne suffit pas. La décision a donc été prise de fermer le journal. On n’allait tout de même pas risquer qu’un administrateur judiciaire impose sa loi à Siné Hebdo ! Cette aventure collective se devait d’être exceptionnelle jusqu’au bout.

Cependant, grâce à l’argent des généreux donateurs, Siné Hebdo sortira encore 4 numéros (en plus de celui-ci), et le dernier (28/04, n° 86) sera l’objet d’un enterrement joyeux lors de la manif du 1er mai où toute l’équipe de Siné Hebdo vendra ce collector en fanfare !

“Si c’est la fin de Siné Hebdo, ce n’est pas la fin des haricots ! (…) À côté des étrangers sans papiers, renvoyés comme des malpropres dans leur pays d’origine, (…), des pauvres hères obligés de roupiller dans des boîtes en carton près des poubelles, des chômeurs longue durée réduits à la mendicité (…), des milliers de paumés en cabane attendant des années pour être jugés… on est des petits vernis, des veinards, presque des privilégiés, nous ne l’oublions jamais (…)” Siné

Siné : 60 ans de dessins

5 octobre 2009 dans Non classé par bobsine

Pour la première fois, voici réuni en album l’essentiel
de la carrière de cet immense graphiste et caricaturiste.

Siné : 60 ans de dessinsOn se souvient de l’affaire Siné, qui valut à l’intéressé son licenciement de Charlie Hebdo après seize ans de collaboration régulière. Cet événement – à l’origine de la création de Siné Hebdo – a eu le mérite de nous rappeler la capacité d’expression et d’indignation sans pareille d’un des plus grands caricaturistes du xxe siècle.

Né en 1928, fils d’une bistrotière de Belleville et d’un ferronnier, Siné fourbit ses armes à l’école Estienne, où il entre à quatorze ans.

Quatre ans plus tard, il fait des débuts plutôt prometteurs dans la publicité. Mais Siné veut s’orienter vers le dessin de presse. Il y a une rage en lui qui ne trouve pas à s’exprimer dans les campagnes qu’il dessine, que ce soit pour la Loterie nationale ou pour Schweppes.

Ses premières contributions donnent le ton, il y malmène déjà les flics, les militaires et les curés. Ses débuts sont salués par le Prix de l’humour noir qu’il reçoit en 1955. Mais sa cruauté le rend impubliable dans la presse.

De la rencontre avec Leonor Fini naît, en 1957, un livre sur les chats, best-seller qui lance sa carrière de caricaturiste. L’Express le sollicite en 1958 pour chroniquer l’actualité – ce qui ne va pas sans faire de vagues. Siné y exprime violemment son opposition à la guerre d’Algérie. En désaccord avec la rédaction, il claque la porte de l’hebdomadaire en 1962 pour créer Siné Massacre, un journal sans concession, profondément antigaulliste, qui heurte les autorités de l’époque : neuf numéros, neuf procès. Il récidive en 1968 en créant L’Enragé : aucune contestation aussi radicale ne s’était exprimée depuis L’Assiette au beurre. On retrouve également Siné dans le magazine Lui, dans L’Événement du jeudi ou aux côtés de Coluche lors de sa campagne présidentielle de 1981.

On retient souvent de Siné ses coups de gueule furibonds, notamment dans l’émission « Droit de réponse » de Michel Polac, dont il fut un collaborateur régulier. C’est extrêmement réducteur, comme le démontre cet ouvrage retraçant soixante ans d’une participation pour le moins active à la stimulation de l’esprit critique. En effet, Siné ne répugne jamais à monter à l’abordage lorsque ses convictions sont menacées ou qu’un quelconque pouvoir cherche à porter atteinte aux libertés de chacun… Il s’y applique toujours avec le talent indémodable d’un immense graphiste.

Idées noires et nuit blanche

15 mars 2009 dans Non classé par bobsine

« Prise d’otages », « séquestration », c’est une véritable escalade étymologique dans les médias ! En fait, Serge Foucher, PDG de Sony France, a juste goûté aux joies de l’hospitalité landaise et des trois huit, dans la nuit de jeudi à vendredi à l’usine de Pontonx (40). Il était venu rencontrer une dernière fois ses 311 salariés pour leur rappeler que leur usine va fermer en avril prochain et qu’ils obtiendront un mois de salaire par année d’ancienneté et rien pour les personnes âgées de plus de 55 ans. « On est très loin de ce qui a été accordé lors de la fermeture par exemple des sites alsaciens ou parisiens » déclare Patrick Achaguer, délégué syndical CGT. Trois projets de reprise avaient été examinés par le cabinet Oneida dans la plus grande opacité avant d’être abandonnés. Ni une, ni deux, les employés de l’usine enferment leur patron dans une salle de réunion et bloquent les accès de l’usine avec des troncs d’arbres récemment renversés par la tempête Klaus. Le cyclone et Louise Michel font des petits ! Ça se passe pas loin de chez moi et pas loin de mes envies les plus folles. J’y vais. Une vingtaine de flics encadrent les manifestants. Quelques palettes brûlent et des banderoles indiquent : « Sony Pontonx : l’arnaque » ou « Sony, du respect pour tes employés ». On m’indique que le patron et le DRH sont enfermés, qu’on ne peut pas aller les voir, et que tant qu’ils resteront sourds à la colère des futurs chômeurs ils ne sortiront pas. L’ambiance est « bon enfant » mais la colère est immense. Durant la nuit, ces désespérés expliquent aux dirigeants qu’ils n’acceptent pas des indemnités “au rabais” et que ces aides à la reconversion, à la mobilité et à la création d’entreprise sont inférieures aux aides accordées par le passé. Le patron se cache derrière « la crise », cette belle excuse à tous les excès. Mais le Landais est têtu et le condamné à mort n’a plus rien à perdre. Les portes restent fermées. Les Guadeloupéens ont prouvé que la ténacité paie. « On n’a plus rien à perdre » répètent les manifestants. 10H30, le PDG sort enfin tandis qu’une centaine de salariés forme une haie silencieuse à son passage. J’aurais aimé qu’il les regarde un à un dans les yeux. J’aurais aimé lui balancer mes pompes à travers la gueule mais j’ai des projets pour mes trois prochaines années. Il se dirige droit vers les caméras et déclare avec une sourire cynique « qu’il est content de revoir la lumière du soleil ». C’était donc son seul soucis, revoir la lumière du soleil. Les futurs chômeurs seront contents aussi d’avoir tout le loisir d’observer le soleil. Mais comme cette aventure se termine un vendredi 13, la chance n’est pas totalement absente, les salariés et syndicats obtiennent une réunion de conciliation, sous l’égide de la direction départementale du travail à la sous-préfecture de Dax.


Marc Large